Les Dirigeables à Epinal (2)

Le 27 juin 1912, le "Capitaine Ferber" effectue sa première sortie au-dessus d'Epinal, commandé par le lieutenant Joux. Grâce aux différents clichés édités sur cartes postales, il nous est facile d'imaginer ce que furent ses évolutions. Tout d'abord le dirigeable bien à l'abri, protégé dans son hangar...

L'ouverture de deux énormes portes de fer du hangar : 25 mètres de haut sur 15 mètres de large, pesant chacune 28000 kilos laissant voir le gros nez rond du dirigeable.

Puis c'est la sortie du mastodonte, tiré par une section de fantassins ... Et sa mise en place sur le plateau de la Louvroie, devant le hangar. Opération très délicate et toujours spectaculaire...

Le lieutenant Joux prend place dans l'étroite cabine de pilotage, met en route les deux moteurs avant et arrière actionnant chacun deux hélices à quatre pales de 3 mètres 50 de diamètre.

Les soldats retiennent de toutes leurs forces ce gros ballon qui se cabre, puis c'est le "Lâchez Tout", ordre lancé par le lieutenant Joux ... Et l'envol, lent et majestueux.

 
 

Le dirigeable survole alors Epinal. Dans les rues de la ville, les passants entendent le vrombissement des moteurs et le claquement assourdi des pales des hélices ; ils lèvent les yeux et aperçoivent le cigare qui passe lentement au-dessus des toits de la ville. Ils admirent le dirigeable, ils sont étonnés, heureux, certains un peu inquiets. Le "Capitaine Ferber" poursuit son vol jusqu'à Remiremont, plane au-dessus de la ville. Le lieutenant Joux jette de la nacelle un pli cacheté à l'adresse du Général Gérard, commandant la 41ème Division dont le Q.G. est à Remiremont. Puis c'est le retour à la Louvroie. Les fantassins saisissent les cordes de guidage "guideropes" pour retenir le dirigeable et c'est enfin l'atterrissage.

 
 

Les moteurs se taisent, une équipe pousse la nacelle vers le hangar, quatre groupes d'hommes retiennent le ballon au sol par les cordes de manœuvres et enfin, le Ferber se retrouve à l'abri de son hangar.

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